Du 21/11 au 16/12, nous avons le plaisir d’accueillir dans la galerie d’art du collège, l’exposition de photographie « La France Voyageuse des Années 30 » de Jules-Eugène Auclair. Nous remercions la galerie « Le Lieu » (Lorient) pour le prêt des œuvres.


Jules-Eugène Auclair
Un photographe français des années 30.
Le nom et la personnalité de Jules-Eugène Auclair ne sont connus ni du grand public,ni même des historiens de la photographie. Pourtant sa production iconographique fait partie du patrimoine collectif français pour avoir été vue par des générations de voyageurs.
Jules-Eugène Auclair était photographe indépendant. Les compagnies de chemin de fer ont été pendant 10 ans (de 1929 à 1939) ses principaux commanditaires.
Né dans l’Indre en 1895, c’est en 1929 que Auclair entreprend un périple vers le Finistère pour mettre en pratique sa connaissance, récemment acquise, de la technique de prise de vue à la chambre.
Le département breton le laisse sous le charme : il en rapporte une fructueuse moisson d’images.
Auclair les propose à la vente à la Direction de la Compagnie de l’Etat à Saint-Lazare, qui dessert l’ouest de la France. Une vaste opération de promotion des régions et de développement du tourisme ferroviaire est montée.
Les compagnies privées des chemins de fer du Nord, du Paris-Orléans-Midi, d’Alsace et de Lorraine, et, dans une moindre mesure, du Paris-Lyon-Méditerranée font appel à ses services et lui font accomplir des reportages organisés au “coup par coup” en relation avec les syndicats d’initiatives locaux.
De commande en commande, Auclair devient imperceptiblement le fournisseur officiel, à qui la SNCF (devenue compagnie nationale en 1936), va faire dresser un constat topographique, architectural et ethnologique de la France des années 30.
Quoique différents dans leurs objectifs, le travail de Auclair est comparable, dans son résultat, à ceux des photographes de la Mission Héliographique de 1851, à celui de Charles Marville ou dans un registre un peu différent à celui d’Eugène Atget.
Les sujets photographiés (églises, monuments, rues, détails architecturaux, édifices industriels, paysages) sont proches, les angles de prise de vues aussi. Classique et audacieux à la fois, Auclair, qui n’a certainement jamais eu l’occasion de voir des tirages de ses illustres prédécesseurs, s’inscrit tout naturellement dans cette tradition du regard photographique “à la française” : cadrages rigoureux, sens du détail, pittoresque et sensibilité.
La personnalité d’Auclair se caractérise par son ego démesuré et la farouche indépendance qu’il revendique. Elle se traduit, au privé, par une vie de famille désastreuse. Sa femme et son fils qui collaborent à son travail (Madame Melot en qualité de dessinatrice, Pierre Auclair en l’assistant dans son travail de laboratoire), subissent ses coûteuses extravagances et son autoritarisme.
Dans le cadre plus stricte de sa création, elle lui permet d’affirmer ses choix des destinations des reportages (Auclair détestait les Alpes par exemple), ses choix de sujets “photographiables” et la manière de faire.
D’autres photographes travailleront parallèlement et à la suite d’Auclair pour la SNCF mais jamais avec la qualité et l’exigence esthétiques qui définissent son travail.
Des milliers de plaques de verre négatives prises entre 1929 et 1939, seules les plus représentatives seront exploitées sous forme de tirages légendés et encadrés.
Elles figureront dans les compartiments 6 et 8 places de seconde et première classe, au dessus des dossiers des banquettes à côtés des glaces.
De format discret (18 x 24 cm ou 24 x 30 cm), elles n’en marqueront pas moins les imaginations et souvenirs des voyageurs, qui auront le plein loisir de les détailler pendant la durée de leur trajet. En 1939, Jules-Eugène Auclair se positionne à nouveau en précurseur. Il ouvre un studio laboratoire photographique qu’il équipe d’agrandisseurs sur rails LORION : les négatifs sont projetés au mur et la réalisation des tirages au mètre carré est rendue possible.
Grâce à ce procédé, Auclair se lance dans la réalisation de découvertes photographiques et commence à conquérir le marché du décor de cinéma.
Janvier 1940 : Auclair est démobilisé à Bourges ; il en revient en août. 1949 marque la fin de ses activités et de sa vie.
Dans le cadre d’un échange culturel entre la Bretagne et le Chili (organisé par une association de Riantec « Breizh Chile Rapa Nui ») et d’un projet mené par leurs professeures d’espagnol, des élèves de 3ème du collège de Kerdurand ont eu la chance de rencontrer 2 artistes chiliens.
Lundi 3 octobre, lors de mini-conférences, ils ont échangé avec Juan Pablo Gatica « Jotapé », artiste muraliste qui a notamment réalisé la fresque murale du château de Kerdurand. À cette occasion, les élèves ont pu approfondir leurs connaissances sur le muralisme et poser des questions, en espagnol, à l’artiste, afin de le connaître et de découvrir son œuvre.
Mardi 4 octobre, 2 classes ont participé à un atelier de création artistique, en espagnol, à partir de matériaux recyclés. Ils étaient accompagnés dans cette démarche par Pedro Lizana, artiste sculpteur. Les objectifs étaient à la fois linguistiques (Pedro Lizana ne s’exprimant qu’en espagnol) et ns, puisque l’atelier s’inscrivait également dans la démarche de développement durable du collège. En effet, dans des projets définis par chaque classe, les élèves se sont attachés à créer des œuvres d’art à partir de déchets, d’objets de récupération. Ils ont voulu associer dans leurs sculptures des éléments représentant la Bretagne (filet, coquillages, sable, symboles bretons etc.) et un élément chilien, les moaï de l’Île de Pâques. Les œuvres ainsi réalisées montrent que l’on peut créer de l’art à partir de ce qu’on allait jeter et qui allait polluer.